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La campagne d'Egypte.


A la guerre comme à la guerre:
Cela laisse une flotte confortable; que Mahaleo avait légérement remaniée.
L'amélioration la plus notable concernait le gréement : les vaisseaux étaient gréés en trois mâts carré ; chacun des deux mâts principaux portait trois voiles carrées étagées : misaine ou grand-voile, hunier, perroquet, surmontées d'une quatrième voile carrée, le cacatois ; le mât d'artimon recevait une grande voile trapézoïdale, l'artimon, que dominaient deux ou trois voiles carrées : perroquet de fougue, perruche, cacatois de perruche; diverses voiles étaient fixées à l'extrémité du beaupré pour améliorer les facultés d'évolution, des focs triangulaires . Au total plus de trois mille mètres carrés de voilure par vaisseau. Mais une belle machine n'est rien sans un bon pilote, et pour cela les forbans ne craignaient personne.
Busch mettrait son guidon sur la Tamise, qui serait donc le vaisseau amiral.

Pierre avait le commandement du Pichegrue, Hodoul celui de l'Olivette

- Le général Pichegrue de Pierre l'Hermite
Ali et Lea sur 'La superbe', Leo sur le Sloughi, Aimé sur 'zi mu chuan', la jonque mère-enfant.

- La superbe avec l'olivette en partance pour la campagne d'Egypte.
Bouvet sur 'l'Entreprenant', Montaudevert sur 'Le vengeur' , Darçay sur l'Alerte,

Le Vengeur de Montaudevert


- 'L'ile saint françois' de Barbaron , Au fond l'Hirondelle d' Auguste Branzon,
François Fouché sur  'l'Undine' ; Barthe sur la 'Fortunate',

- L'undine de François Fouché


William Brown sur 'La Perle', legars, sur 'L'Entreprise' :

- La Perle commandant William Brown.





- Lentreprise de Legars

-Maquette de Otto qui servit à construire la jonque 'Le Barzoî' dont il prit le commandement.



Maquette de la jonque 'La Galgo' dont Outa était le capitaine.

Les Indiamen sous les ordres de Jack Baddington, encadraient des petits transports.
Jack Baddington commandait trois indiamen, des 74 avec 500 hommes chacun. Les 'Takamaka' 1 et 3 avaient été démontés et embarqués sur un quatrième Indiaman, bourré de matériel de réparation et d'armes mais à peine armé. Dans ce groupe au centre il y avait des boutres de transport vides pour l'instant.
Avant de partir, on avait passé en revue 1.500 hommes, et leurs officiers à cheval, en uniforme de l'armée Anglaise, fusils anglais, même l'artillerie de campagne était authentique.
- Hodoul avait baptiser cette campagne 'Honey Moon'. si elle réussissait elle aboutirait à faire d'Ali le Sultan d'Oman et de Zanzibar, et de Lea une 'Sultane'. On était en plein dans les contes des mille et une nuits, il ne manquait plus que Shéhérazade pour compléter le tableau. D'ailleurs Lea ayant décréter qu'elle ne partirait pas sans sa jument, Ali avait décider d'emmener également 'Bucéphale'. Un boutre était spécialement aménagé pour les chevaux. les deux purs sang, et ceux des faux officiers anglais.
Prochaine escale Masqat (ou Mascat, ou encore Muscat selon la prononciation).
(Chère lectrice, que tous ces préparatifs militaires ne vous donnent pas de mauvais pressentiments. Notre bande de forbans n'est pas l'avant garde des hordes d'Atilla, je vais vous le prouver.)
La stratégie de Bush, consistait à donner à cette flotte une allure anglaise.
L'entrainement à bord avait nécessité un changement radical dans les habitudes. Les officiers, devaient porter un uniforme en permanence. Les matelots devaient laisser de côté leurs airs nonchalants et 'Je m'en foutiste en apparence' qui étaient à la mode à bord des corsaires. Les ordres étaient hurlés même si la personne à laquelle, ils s'adressaient se trouvait à moins d'un mètre. L'anglais était devenu la langue obligatoire, il fallait appeler 'Monsieur' tous les officiers et 'Chef', les sous officiers.
Heureusement que Bush présenta ces changements comme un nouveau tour qu'on allait jouer aux anglais, sinon, c'était la mutinerie assurée.
- Du coté de nos amis ça donnait cela..
- Du coté de l'équipage c'était plutôt ça (On ne voit pas trop la différence)
- Mais coté officiers, c'est nettement mieux.
Les seuls qui n'étaient pas concernés, étaient les malais, les arabes,les zoulous et les malgaches; ils étaient sensés jouer des esclaves, en d'autre termes, ils iraient se cacher dés qu'on approcherait du but.
Sans compter que Bush jouant son rôle d'amiral tyrannique. Il exigeait que la formation respecte les distances, et que chaque unité à qui il faisait envoyer un message, fasse l'aperçu pour accuser de la réception. Tout le monde joua son rôle avec beaucoup de réalisme, même Dargenson, qui en temps que chirurgien avait tenu à être de la campagne.

C'est donc dans un anglais approximatif que la vigie annonça un matin à l'aube « By the devil hass hole!..... Hearth !.... Hearth! ….You damned stupid boys! Look on the sunny side of the boat, durty monkey! I said 'Babord' vieille bourrique, Not tribord! » Il semblait évident que les jurons étaient plus faciles à retenir que les formules de politesse.
(Chère lectrice si vous ne parlez pas couramment l'anglais du bord, je vous propose cette traduction: « Par le trou du c... du diable!....Terre!.....Terre!....Et vous espèce d'idiot ! Regardez vers l'Est, Espéce de singe galeux, j'ai dit à bâbord, vieille bourrique, pas à tribord)
Toujours est-il que Bush, jaillit de sa cabine comme un diable de sa boite. Puis se souvenant de son rôle, il redescendit chercher un bicorne et refit une entrée digne d'un amiral. Il examina à la longue vue le rivage bas, sablonneux et vide.
Monsieur Hendricks (Qui s'appelait en réalité 'Henri' depuis sa naissance),(un excellent canonnier originaire du Cantal, et récemment promu); Monsieur Hendricks envoyez ce message, je vous prie; « A tous mettez en panne réunion des capitaines ASAP »
Réponse d'Hendricks « A vos ordres Amiral » « Puis vous demander Monsieur, ce que 'ASAP' signifie  » Réponse « Bien volontiers Monsieur Hendricks, cela signifie Aussi Tôt Que Possible » « A bon ATQP » « Et alors pourquoi ASAP » « Parce que c'est l'abréviation de 'As Soon As Possible' » « 'Très bien je comprends' répondit Hendricks, qui visiblement ne comprenait rien » « C'est quand même pas facile l'anglais »
Vous avez parfaitement raison, laissez tomber le 'ASAP', ils ont déjà mis les canots à l'eau.
Le plan que Bush exposa, avait l'avantage de la simplicité. On laisse au large les frégates sous le commandement d'Hodoul, un blocus hermétique, rien ne doit passer.
Bush prend le commandement des unités de débarquement avec La Tamise. Les boutres irons s'échouer sur les plages.

Les gros indiamen, s'approcheront le plus possible, et commenceront le débarquement sans attendre. Par précaution les marins des jonques et des bricks resteront cachés dans l'entrepont. Les abordages n'auront lieu que la nuit suivante. Les frégates se rapprocheront à l'aube pour barrer la sortie à d'éventuels fuyards.
Personne ne trouva quoi que ce soit à redire à ce plan génial.
L'entrée sous pavillon anglais, de cette flotte, provoqua la surprise générale, et la réaction de quatre 74 , qui unir leurs canons à ceux du fort, pour le salut du à un amiral. La Tamise répondit par le même nombre de coups. Le navire amiral de Bush avait moins de tirant d'eau que les 74, il put s'avancer tout au fond du port. Il fit lui même le message pour les capitaines anglais, « Convocation d'urgence à terre chez le gouverneur. »
Le canot de Bush, suivit de deux canots remplis de marins armés jusqu'aux dents, aborda la jetée. Un comité d'accueil, composé des officiers des troupes d'occupation, l'attendait en haut des marches.
Bush rendit rapidement les saluts et annonça: « Réunion d'urgence chez le gouverneur, une flotte française nous talonne, il faut organiser la défense » Le ton naturellement autoritaire de Bush coupa court à tous commentaires. Il se tourna vers Simbad, « Venez avec nous renforcer la défense du palais du gouverneur.» Il demanda à un officier:« Le fort est-il suffisamment défendu? » Réponse « pas tellement un trentaine d'hommes, douze canons, mais seulement six canonniers. »
Bush se tournant vers Outa : « Faites débarquer rapidement l'artillerie de campagne sur la jetée et dégagez moi tous ces civils du port. Je ne veut voir que des uniformes rouge, c'est bien compris »
Il n'attendit pas la réponse, et suivit le gradé qui le fit monter dans un carosse qui venait d'arriver. Bush se fit la réflexion, que le gouverneur ne se refusait rien. Il se dit après coup qu'il avait sans doute étaient réquisitionné.

Il vit de loin un palais, qu'il prit pour la résidence du gouverneur, mais la voiture se dirigea vers une grande propriété ou ils pénétrèrent pour arriver jusqu'au porche.
Il n'y avait qu'une petite garde d'honneur réduite à une dizaine de soldats.
Le gouverneur et sa femme les accueillir au sommet du perron. Sir Hamilton présenta sa femme Lady Hamilton, très jolie..... se dit Bush, ….trop jolie et trop jeune pour lui.
Bush se fendit d'un baise main, en pensant que sa femme aurait été fière de lui.
Puis se tournant vers le gouverneur, il lui demanda,
- Bush: « Puis-je vous entretenir en particulier? »
- Sir Hamilton « Evidemment suivez moi.»
- Bush : « Je n'irais pas par quatre chemins, il y a un traitre parmi nous »
- Sir Hamilton « Un traitre, cela ne m'étonne pas l'entourage du sultan fourmille de traitres! »
- Bush: « Vous ne m'avez pas compris, il y a un traitre parmi les officiers, ou les gens de votre entourage. J'en ai les preuves, et je peux le démasquer.» « Pour ce faire, il faudrait réunir ce soir toutes les personnes ayant autorité, dans ce parc. Est- ce une chose envisageable? » « La flotte Française attend un signal pour débarquer, si je ne peux identifier le traitre, au moins je pourrai garder tous ces gens sous contrôle »
- Sir Hamilton: « Sans doute, mais ce n'est pas le meilleur moyen » « Surtout si le traitre est au palais du sultan.» «Si au contraire, j'invite tout ce que Masqat compte de personnalités, au Palais, pour une réception en votre honneur; tout le monde voudra y être et le Palais est assez grand pour contenir tous ces gens » « Il y a urgence, je vais donner des ordres, si on veut que tout soit prêt pour l'arrivée des invités »
On pris rendez-vous pour vingt heures au Palais et Bush se retira très content de lui.
Quand il arriva sur la jetée il put constater que l'artillerie de campagne avait été judicieusement positionner pour prendre les navires à l'ancre sous un feu croisé.

Il apprit de Jack Baddington, que les troupes avaient presque toutes été débarquées. Qu'il avait prit sur lui de faire livrer des tonneaux de rhum dans toutes les garnisons. Pour plus de sécurité Dargenson y avait ajouter un somnifère léger, enfin cela dépendrait de la quantité ingérée.
Dargenson et son rhum arrangé, firent plus que force, ni que rage:
La garde de tous les établissements de quelque importance que se soit, fut discrètement remplacée. Bush avait fait remettre des sommes rondelettes à toutes les tavernes du port, pour qu'elles servent les soldats gratis.
Il avait inventé un autre jeu, qui récompensait les marins qui arrivaient à entrainer les soldats à bord de la Tamise, ou Dargenson les traitait avec sa potion magique. En un rien de temps, les cales furent pleines, il fallu entasser les derniers sur le pond, mais le temps était clément.
La nuit fut douce, pour le fort, ou la garnison, ronflait bruyamment. A la prison aussi, où tous les détenus furent envoyés sur les boutres. Ils s'y restaurèrent, et s'endormirent en rêvant à des jours meilleurs.
Au palais enfin où à minuit, la moitié de l'assemblée qui n'avait pas sombré dans un semi comas; s'entendit dire qu'ils pouvaient, aller se coucher dans des chambres mises à leur dispositions.
Bush raccompagna, Sir et Lady Hamilton, qui furent consignés dans leur chambre.
Et voilà comment les frégates purent investir le port aux premières lueurs de l'aube, sans qu'il n'y eut aucun blessé, ni aucun coup de canons.
Bush,Hodoul, Leo et tous les autres, se retrouvèrent au petit matin, à la terrasse d'une auberge sur le port. Ils sirotèrent qui un café corsé, qui un thé amer, pour lutter contre la fatigue d'une nuit fort agitée. Et en perspective d'une journée qui promettait encore des surprises.

Les enfants deviennent adultes dés qu'ils ne croient plus au Père Noël.
Ali et Lea, avaient été récupérer Bucéphale et Shéhérazade, pour une promenade hors de la ville.
Ali qui était déjà venu à Oman étant enfant, se dirigea en remontant le cours d'un oued, vers une oasis. Le matin de bonne heure, il fait froid dans le désert.
Mais cette oasis bénéficiait d'une source chaude, qui au contact de l'air formait un léger brouillard. L'eau de la source suivait les canaux d'irrigation, et c'était toute l'oasis qui fumait.
A cette heure là, il n'y avait pas encore d'activité. Pas un brin de vent. Pas un bruit.
C'est ce silence absolu, pesant, palpable qui caractérise le mieux un désert.

- Ali: « Comment trouves tu? »
- Lea: « Pas mal pour un début » « J'espère qu'il y a d'autres curiosités touristiques dans la région que des oasis qui fument? » Devant l'air déçu d'Ali, elle se dépêcha d'ajouter: « Mais je plaisante... Elle est très bien ton oasis qui fume. Elle est le plus belle oasis qu'il m'a été donné de contempler au petit matin »
- Ali : « Parce que tu en en déjà vu beaucoup des oasis au petit matin »
- Lea : « Non c'est même la première fois que j'en vois une, et je trouve ça très beau » « Tu as bien fait de nous emmener ici » « Je crois qu'il serait sage de rentrer on peut avoir besoin de toi au palais »
-Ali :  « J'ai encore quelque chose d'autre à te montrer, et ce n'est pas loin, il suffit de monter la dune qui nous cache le soleil »
Ayant attaché leurs monture au tronc d'un dattier, ils grimpèrent vers le sommet.
-Ali : « Tu te souviens de l'orage qui nous a douché hier après midi?  Et de la joie des paysans qui attendaient depuis des mois l'eau du ciel? »
-Lea: « Oui! Ils ont sorti dans les rues tous les contenants possibles et imaginables pour recueillir cette manne bénie. On se demande comment il on reconnu les leurs dans ce désordre, mais tout le monde riait et se congratulait » « En somme l'eau c'est la vie »
-Ali : « Tu ne saurais pas si bien dire, regarde » dit -il en lui montrant le vallon entre les dunes.
Ils avait atteint le point le plus haut, mais le soleil levant était encore caché par la dune d'en face; et les fonds étaient dans l'ombre.
- Lea: « C'est très joli, mais il n'y là, rien de très exceptionnel, des dunes dans un désert, c'est même assez fréquent »
-Ali: « Femme de peu de foi » « Qu'est ce que tu t'attendais à voir ? La neige dans le désert peut-être? Eh bien regarde mieux! »
Le soleil avait passé la cime opposé, et la lumière avançait comme une marée montante qui aurait laissé derrière elle un tapis neigeux. Des million et des million de petites fleures blanches avaient poussées dans la nuit.
-Lea: « Et moi qui ne croyais pas aux miracles!.L.. Il faut que je réétudie sérieusement la question » « Merci pour la surprise » dit-elle en lui donnant un baiser sur la joue. « Quand j'étais petite, je rêvais au prince charmant, comme toutes les petites filles, et comme toi il était un peu magicien »
-Ali: « Et il était beau comme moi? »
-Lea: « Oh! Non... beaucoup plus beau...beaucoup plus....hummm...
Elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase, car Ali l'avait rejointe d'un seul bon est l'enlaçant, il les fit rouler dans la pente. Tous les enfants du désert déboulent en cabriolant du haut des dunes. Comme eux ils riaient à gorge déployée. Comme eux ils se retrouvèrent assis a craché le sable qu'ils avaient dans la bouche, dans le nez, dans les oreilles....
Ali: « Viens jusqu'au bassin, il n'y a qu'un bain pour se débarrasser de tout ce sable »  « Et de plus l 'eau est chaude. »
Ainsi le soleil fait jaillir la vie de la pierre, en même temps qu'il transforme en pierre tout ce qu'il touche.

Pendant ce temps, la ville s'éveillait, sans voir de changements notables. Il y avait seulement un peu plus d'uniformes rouges que d'habitude. Les bâtiments à l'ancre, avaient à bord des équipages de prise, tous les marins furent débarqués à la plage sous bonne garde. Hodoul se chargea, de leur donner le choix entre prendre un bateau pour Rodrigue et rejoindre donc la marine anglaise. Ou être incorporé, à la flotte des corsaires Français, avec un salaire et des parts de prises. Il laissa des matelots anglais discuter avec leurs compatriotes: c'était une recette qui avait fait ses preuves. S'il n'y eut pratiquement, aucun candidat pour Rodrigue, cela s'expliquait facilement. Les officiers qui s'étaient rendu sans combattre, n'avaient plus aucune chance d'avancement. Quand aux hommes, la plupart avait été ramassés par la presse. Et vivaient depuis des années en mer, plus personne ne les attendait en Angleterre. Si on ajoute à ça un petit nombre qui s'était embarqué encore enfant, et qui n'avaient comme point d'attache que leur bateau. On comprend mieux comment la flotte s'agrandit de quatre 74 .


- Avec le « Theseus » le « Terrible » le « sans Pareille » et « l'Indomptable » C'était la plus puissante force navale de tous l'océan Indien.
Il y eut un trois jours de fêtes pour faire comprendre à la population que les choses avaient changées. Et comme certains en doutaient encore, Ali prolongea les festivités, un jour de plus.
Lea que ce type de mondanité, n'enchantait pas du tout, suggéra que quatre jours étaient bien suffisants.
- Lea: « Tu n'as qu'a instaurer une fête de quatre jours à chaque anniversaire de ta prise de pouvoir! » « Je suis sur qu'ils voudront bien attendre l'année prochaine.»
Ainsi fut fait, par la volonté du sultan et la grâce d'allah « hamdoulah »
(Chére lectrice, je vous vois tordre le nez. Vous craigniez sans doute de ne pas participer à la fête? Mais que nenni! Vous aurez droit à un vrai 'Ramdam', avec du bruit, de la couleur et même les odeurs si vous n'êtes pas incommodée. Prenez mon bras et allons au premier rang il reste de la place. »

- Le couple princier Lea et Ali posent pour le peintre du palais.
Le premier jour; le couple princier sur Shéhérazade et Bucéphal, mena le défilé depuis le port jusqu'au Palais. Suivit par la garde à cheval, et la musique militaire. Comme les fifres et les tambours avaient eu peu de temps pour répéter, ils ne connaissaient qu'un morceau. 'La carmagnole' et encore pas en entier. Mais en reprenant la même phrase musicale en boucle, l'effet sonore restait gai et entrainant. Venait ensuite l'artillerie de campagne, tirée par des boeufs, (il manquait de chevaux, et ceux qu'on avait, n'étaient pas habitués à tirer de lourdes charges).
Mais les boeufs avaient fière allure, et le pas majestueux, Bien qu'un peu lent. Nul ne s'en plaignit car cela laissait le temps à la foule d'en profiter. D'autant qu'elle ne les reverrait pas de sitôt, vu que Bush en avait besoin et les fit rembarquer aussitôt. Montrer sa force, pour ne pas avoir à s'en servir, c'était sans doute tout l'inverse des théories de ce Bonaparte. (Mais cela est une autre histoire)
Dans un autre ordre d'idée, les zoulous, et leur chants guerriers,firent sensation. Ils effrayèrent les enfants et marquèrent l'esprit des parents. Les malais avaient tenus à défiler aussi. Ils avait installés quatre batteries de fusées sur des sorte de charrettes à deux roues tirées par trois malais. ils suivait le cortège en zigzaguant et en lâchant des fusées et des pétards. Quand on leur demanda pourquoi ils n'avançaient pas tout droit? Ils répondirent, que le dragon marchait toujours comme ça. Les pétards servaient, à faire peur aux esprits malins et éloignaient le mauvais oeil.
Dans cette circonstance, ils réussirent surtout à éloigner les chiens galeux.
Et accessoirement; à mettre le feu à une meule de foin qu'un bourricot portait sur le dos. Le pauvre animal sentant sa dernière heure venue, échappa à son maitre et finit de disperser la foule par ses ruades..
Lea et Ali furent guider vers la salle du trône, ou ils furent installer sur un trône à deux places, tout en or, même les coussins.

Ali du enfilé un caftan qui pesait un âne mort,(Pas celui de la meule en feu, un autre) Mais comme c'était un cadeau des Turcs...Alors

Ali se plaignait qu'il était beaucoup trop grand pour lui, ce à quoi Lea répondit: « Ca se porte large et de toute façon il n'y avait qu'une seule taille.»
Ensuite les invités prirent place sur une tribune de l'autre côté de la salle et commença le défilé du trésor.
Il était de coutume, de présenter au nouveau sultan, le trésor d'Oman. Cela dura bien deux heures. Les coffres de bijoux, de pierres précieuses, de perles, les défenses d'éléphants sculptées, les habits de cérémonies, les animaux rares, tout y passa. Avec des joyaux de légende comme ce 'diamant à la cuillère' de 86 carats, ce poignard aux trois émeraudes , cette boite à musique en or de 48 kg décoré de 6666 diamants, des trônes en or recouverts de pierres précieuses...et tant d'autres merveilles…
Lea se demandait à quoi pouvait bien servir tout ce foutoir.

Ali lui expliqua que souvent les belles choses ne servaient à rien. Et il reçu un pinçon, qui le fit sursauter, même à travers le caftan. Ce que le vizir interpréta comme un cri de surprise, et fit ramener le dernier objet.

- Lea: « Et tu arrêtes de sursauter pour un rien, sinon il va nous faire repasser le défilé à l'envers. »
Le vizir avait une liste et il cochait tout ce qui était présenté.
Lea dont la patience a ses limites, commençait à se tortiller sur son trône au bout d'une heure, ignorant quelle n'était qu'au milieu du supplice.
Ce que voyant, Ali lui chuchota:  « Je t'avais dit que ce serait long et que tu devais prendre tes précautions »
Lea : « Oui mais tu ne m'avais pas dit qu'il faudrait boire tout un bol de thé de bienvenu! Et moi le thé ça me fait toujours le même effet, aussitôt bu, aussitôt..... »« Et ça n'en finit pas, et les autres en face qui se sentent obligés à chaque nouveau coffre, de pousser des « oh! » « Et des « ah! » Je suis sur que de la bas il ne vois même pas ce qu'il y à dedans »
« Oh ça alors, regarde ils ont récolter des bouses de vaches sacrées » « Pouha...! c'est répugnant et de plus sa sent vraiment mauvais! »
Ali: « Ce n'est pas de la bouse de vache, mais de la résine de 'hachich', ça pue peut être mais ça vaut de l'or »
Lea: « Si tu savais ce que tu peux en faire de ton 'Ha..shit'? Tu pourrais pas abréger mes souffrances, après tout tu es leur sultan, fais toi obéir! »
Ali: que le cérémonial commençait à fatiguer aussi, se tourna vers le Vizir, pour lui demander si ce serait encore long.
Le vizir frappa deux fois dans ses mains, et les porteurs se mirent à courir passant devant le trône sans s'arrêter. Résultat, on ne su jamais ce qu'il y avait dans les derniers coffres, mais Lea pu s'éloigner discrètement. On avait frisé la catastrophe.
Quand Lea revint dans la salle, Serena la rejoignit et lui demanda: « Et bien te voilà sultane et même une très riche sultane, quel effet ça fait d'avoir un mari aussi riche »
Lea: « Oh moi tu sais, du moment qu'il ne m'oblige pas à vivre dans ce hangar »
Serena: « C'est le palais que tu traites de hangar? » « C'est vrai que c'est un peu haut de plafond » « Mais il doit bien y avoir des pièces plus intimes »
Lea: « comme quoi par exemple? La chambre à coucher? » « Viens voir tu m'en diras des nouvelles » et elles sortirent pour aller voir la fameuse chambre »

Lea: « Voilà, tu ne vas pas me dire que le précédent propriétaire, ne souffrait pas de mégalomanie ou peut être de claustrophobie » « De toute façon Ali dormira ou il veut, moi je retourne à bord, après tout, il ne m'avait pas dit qu'il voulait jouer au sultan, quand il m'a demander de l'épouser.» « Si il veut dormir avec moi, il sait ou me trouver, je te charge de le lui dire, …..sur ce à plus tard »
Mais Lea avait tort de s'inquiéter, Ali venait de confier à Leo:
« Tu me vois dans ce décor? Sans autre occupation que de compter mes pierres précieuses.» « Je convoque le vizir, je lui demande de faire porter à bord quelques coffres de perles et de pierres, et je lui laisse la gestion du trésor en doublant ses gages. Je repasserai de temps en temps; si je ne suis pas content de ses services, je lui ferais couper la tête » « Je vais de ce pas lui raconter tout ça »


Et c'est à bord de la Superbe que Lea et Ali contemplèrent le soleil en train de se coucher sur l'horizon, espérant voir enfin 'le rayon vert'.

Bonaparte, joue au pharaon, mais a sous estimé la puissance de la marine Anglaise:
Quand Bush apprit la défaite de la flotte Française à Aboukir, il décida qu'il était urgent d'envoyer une ambassade auprès de Bonaparte.
C'est dans cette optique que Ali et Lea sur 'La superbe', Bush sur le 'Thesus,' Hodoul commanderait 'Le Terrible', Darçay 'Le sans Pareille', Jack Baddington, 'Indomptable' et Pierre l'Hermite « Le général Pichegru ». Otto sur une jonque 'Le Barzoî' Outa sur l'autre jonque 'La Galgo' : Leo et Dargenson avec le Sloughi serviraient d'éclaireurs.
Le reste de la flotte, resterait à masqat, sous la responsabilité de Simbad pour la chasse. Et de François pour les liaisons commerciales, avec Zanzibar et les Seychelles. Mathurin Barbaron et 'L'ile saint françois', Auguste Branzon,avec 'Hirondelle se portèrent volontaires pour aller à Batavia vendre deux boutres d'ivoire.
Sur le trajet vers Suez, notre escadre de la mer rouge, visita le port de Mocha sur le presqu'ile arabique sur la partie la plus étroite de la mer rouge, c'était une position à ne pas négliger au retour.
La navigation fut facilité par un vent assez fort et Suez offrait une baie bien abritée et accueillante, mais de français nulle part. Une rumeur plutôt qu'une nouvelle, courait selon laquelle, une équipe de savants français, était prévue en Novembre.
Dargenson aidé de Leo s'était mis à la recherche d'un canal que les pharaons auraient fait creuser, pour faire communiquer la Mer rouge avec la Méditerranée. Il ne mit pas longtemps à remonter de Suez au lac Amer, la communication existait toujours. Mais là il s'égara en pensant que le canal devait logiquement aller plein nord, d'autant qu'il y a deux lacs dans cette direction, le lac Timsah et Zarou. Mais ne trouva aucune trace aucun vestige, il fit demi tour et retourna à Suez.
Quand Le Sloughi arriva dans le port de Suez, la ville était en émoi. Bonaparte venait d'arrivé avec une escorte de 300 cavaliers. Il fut trés étonné d'être accueilli par le salut au canon de la flotte dans le port. Le Sloughi battant pavillon Français, s'approcha à portée de voix de la jetée, et envoya le canot chercher le général.
On s'affaire, sur toutes les unités, tous les capitaines sont en grande tenue mais ils n'ont que des uniformes anglais, qu'importe ils ont fière allure.
- Bonaparte en tenue de consul.
Dargenson était en grande conversation avec Bertholet, Monge, Dutertre, Cotaz et Caffarelli. Lorsque Bush et Hodoul se présentèrent à la coupée, Bonaparte ètait là pour les acceuillir:
- Bonaparte: « Ne me dites pas messieurs que la flotte Française de l'océan Indien, a fait prisonnier un Amiral Anglais? »
- Bush: « Je suis désolé général nous ne sommes pas la flotte Française.» « La marine française dans l'océan indien est sous les ordres de l'amiral Sersey, et ses forces sont bien maigres; même si ses capitaines sont très compétents. »
- Bonaparte: « Quel est le rapport de force? »
- Bush: « La France aligne 8 frégates » « L'Angleterre dix vaisseaux autant de frégates plus tous les Indiamen de la BCEI » Vous comprendrez qu'il ait besoin des corsaires pour équilibrer la balance. »
- Bonaparte: « Et votre équilibre s'estime à combien? »
- Bush: « Dans le port 4 Vaisseaux et 5 Frégates plus entre Masqat et Batavia 6 Indiamen armés en 74 et 8 Frégates de 20 à 40 canons. Sans compter 12 Bricks jonques et autres baggalas armée de 6 à 12 pièces chacuns. »
- Bonaparte: « Si je sais compter, les corsaires peuvent aligner une escadre supérieure en nombre à celle des anglais? » « Je suis très impressionné »
- Bush: « Il est vrai que nous nous sommes assez largement servis dans les stocks de l'Angleterre, surtout pour les uniformes. Tous nos officiers et tous nos fusiliers ont de magnifiques uniformes anglais. »
- Bonaparte: « Ah bon! Et combien d'officiers cela fait-il »
- Bush : « Mettons 20 capitaines et 30 officiers » « Et un millier de fantassins »
- Bonaparte: s 'adresssant à son ordonnance; « Dans combien de temps peut-on avoir 50 uniformes de capitaines et 1000 uniformes de la garde »
- L'ordonnace: « 7 jours pour aller chercher les uniformes au Caire, mais aucune chance de trouver des uniformes de la marine. En revanche, vous pouvez avoir des tenues d'hiver. On en à temps et plus, à ne pas savoir qu'en faire. Sauf s'il se met à neiger, mais il paraît que de mémoire de pharaon on n'a jamais vu la neige en Egypte. On voit déjà pas beaucoup la pluie..... »
Bonaparte: « Bon! Quand vous aurez fini de faire le pitre, vous pourrez aller nous chercher tout ça »

Les forbans rhabillés par Napoleon.
(Lea dixit: « On sent tout de suite la différence »)

- Bonaparte: se tournant vers Bush « Nos approvisionnements depuis la France sont coupés car Nelson fait le blocus en Méditerranée » « Pouvez vous nous approvisionner ? »
- Bush: « sans doute, de quoi avez vous besoin? »
- Bonaparte: « De tout, et je ne sais pas comment vous payer »
- Bush: « Dans ce cas faites comme nous, allez piller les Anglais, ou leurs protectorats » « Par exemple, nous sommes passer devant le port de Mocha, c'est certainement un endroit rêvé pour faire son marché, et c'est à deux jours de navigation » « Cela ne vous tente pas ? »
- Bonaparte: « Dans le fond pourquoi pas j'aimerais assez vous voir à l'oeuvre !»
- Bush: « Je vais prendre quelques dispositions, si vous voulez bien me suivre? »
Leo suggéra de faire assembler 'Le Takamaka III', de rejoindre Masqat, et de ramener les 6 Indiamen à Mocha. Bush lui proposa de ne demander à François que 3 bateaux et d'envoyer les autres chercher du bétail et des vivres aux seychelles.
Bonaparte assista au montage du trimaran, Otto et de Leo, grace un vent trés soutenu firent un départ fulgurant. Les scientifiques qui avaient assisté à la démonstration, posèrent à Dargenson une foule de questions sur la construction navale, au point qu'il eut beaucoup de mal à les ramener à son idée de canal. En fait l'opinion de Berthelot était qu'il fallait chercher entre le lac Amer et à l'ouest vers le Nil. Dargenson trouva l'idée excellente, ils embarquèrent tous sur un boutre et on ne les revit plus pendant trois semaines.
Hodoul qui avait ses informateurs, venait d'apprendre que depuis deux jours les anglais avaient envoyer dans le port de Moka un sloop 'l'Albatros' et une grosse Frégate de 50 canons le 'Centurion'.
- Maquette du Centurion.
On décida de lancer un abordage de nuit, avec des bateaux rapides vers le 'Centurion' quitte à laisser le sloop s'enfuir, deux frégates au large se chargeraient de l'intercepter.
Bush et Bonaparte restèrent sur le Sloughi. Ali et Lea sur la superbe et Hodoul ménerait l'abordage sur la jonque 'Le Barzoî' Outa sur l'autre jonque 'La Galgo' . Les équipages des jonques avaient été renforcés par des zoulous.
La traversée fut rapide, une yole pilotée par deux arabes partit à la pêche, qui d'ailleurs fut très bonne, ils allèrent vendre leur poisson au port de Moka, et revinrent en fin de soirée.

On réuni toute la peinture noire, pour repeindre les jonques, voiles comprises, les malais et tous ceux qui n'étaient pas aussi noirs que les zoulous, eurent droit au noir de fumée.
Toutes ces précautions étaient peut-être inutiles, car cette nuit sans lune était propice à ce genre d'action. Hodoul était le seul à avoir pris les fusils à double canons offerts par Fu Che. Les malais n'avaient besoin que de leurs pied. Les Zoulous n'avaient que leur sagaie on les avaient convaincu de laisser les boucliers, ils seraient plus à l'aise pour grimper. Venaient ensuite des matelots charpentiers, chargés de clouer toutes les issues, une fois les sentinelles neutralisées. Bien entendu on avait promis, aux équipes d'abordage 'La part du diable'
Une délégation, envoya un représentant des équipages qui vint se plaindre de ne pas faire partie des abordages et de ne pas pouvoir profiter de la part du diable'
- Bonaparte: « Mais qu'est-ce donc que cette fameuse 'Part du diable'
- Bush: « Il est de tradition chez les pirates, de laisser les équipages piller les affaires personnelles des ennemis morts, ce sont les équipages malais qui ont amené cette tradition avec eux. Depuis, c'est une coutume que nous respectons » « Bon mais je ne peux tout de même pas vous envoyer tous à l'abordage, vous vous gêneriez »
Le matelot, « On pourrait quand même prendre les canots et les yoles, et débarquer dans divers endroits du port et de la baie. On vous faciliterait le débarquement en quelque sorte. »
Bush: « Je ne veux pas que vous massacriez toute la population, j'ai l'intention d'y installer un comptoir! »
Le matelot: « Vous n'avez qu'a autoriser la part du diable, même pour les prisonniers vivants »
Bush: « Bon c'est d'accord mais ne seront fait prisonniers, que les Anglais, et ceux qui résisteront, je condamnerai à l'exil quiconque enfreindra mes ordres, faites passer »
Le matelot : « Merci Amiral on a bien fait de voter pour vous, vous n'aurez pas à le regretter »

- On a du mal à reconnaître les forbans, dans ces uniformes de la garde, mais c'est ainsi qu'ils débarquèrent à Moka.
Bonaparte: « Qu'est ce qu'il entendait par 'On a bien fait de voter pour vous' »
Bush: « Et oui, comme dans les armées de Rome, je suis Amiral 'Par la volonté du peuple'  dans notre charte, une fois par an il peut-y avoir de nouvelles élections! »
Bonaparte: « Depuis combien de temps êtes vous leur amiral »
Bush « Presque dix ans » « Sans avoir à punir. Ils font régner l'ordre, et règlent leurs problèmes entre eux » « Rien ne vaut la discipline librement consentie »
Tout ce que les navires contenaient de canots, de barques, de dornas, de yole, partirent à la nuit tombée. Par précaution on avança l'heure de l'abordage.
Hodoul menait l'une des deux barques, elles avaient été équipées d'une caronade sur l'avant, juste au cas où. Les tolets bien graissés, les pales entourées de chiffons, l'approche se faisait en silence. Dans cette nuit noire on faillit percuter la coque du centurion. Hodoul resta sur l'arrière, fit avancer l'autre canot vers la chaine d'ancre.
Pendant ce temps Bush et Bonaparte, se crevaient les yeux pour essayer de voir quelque chose.
Bonaparte: « C'est frustrant de rester là à ne rien voir et à ne rien faire »
Bush: en riant :  « Vous auriez préféré monter à l'abordage avec eux? »
Bonaparte: « Oh oui!, d'autant que je n'aurai guère deux fois une pareille occasion! »
Bush : « Si cela vous fait plaisir, nous pouvons aller sus au sloop »
Bonaparte: « Excellente idée, cela me fera quelque chose d'original à raconter en société, et plus passionnant que mes batailles vue à la lorgnette » « Est ce que je peut me changer, je suppose que vous n'allez pas garder votre uniforme non plus »
En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, le Sloughi avait mis le cap sur le port.
- Bush: « général, ne m'en veuillez pas, mais j'aimerais que vous portiez certaines protections, et que personne ne puisse vous reconnaître. »
- Bonaparte: « Soit, vous avez un casque et un masque, je n'ai rien contre les déguisements »
Bush: « J'ai mieux que cela » il l'emmena dans un salon ou se trouvait deux des armures de Samouraï, offertes par Monsieur Fu Che « Alors qu'en pensez vous »
- Bonaparte: « Magnifiques objets de collection » « Mais ne me dites pas que vous voulez que je porte ça ?»
- Bush: « Je vais moi même en mettre une » « De toute façon ce n'est pas négociable, c'est avec l'armure ou pas du tout! »
- Bonaparte: « C'est pour le coup que mon histoire va faire fureur à Paris, sauf que personne ne la croira »
Bush : « Mais si, je vous l'offre, vous pourrez toujours l'exhiber comme pièce à conviction! »
- Bonaparte passa complétement inaperçu sous ce déguisement
Le temps qu'il mirent à s'équiper, le Sloughi arrivait à l'entrée du port,et dans la nuit on entendait les coups de marteau des charpentiers qui enfermaient l'équipage du Centurion. Entendant le vacarme, le sloop coupa sa corde d'ancre et hissa sa voile. Bush arma la batterie de fusées à bâbord et donna la mèche à Bonaparte en lui indiquant de ne pas allumer la poudre avant son ordre. Il se dépêcha d'armer la batterie tribord, le sloop les avait croisé, le barreur, fit rapidement abattre le Sloughi, et commença la chasse. A labri de la côte le vent était plus faible qu'au large, les très grandes voiles du Sloughi, lui donnait un net avantage, surtout vent arrière. L'écart se comblait, le sloop avait amener une petite pièce à la poupe, et tira à démâter. Le boulet passa sans doute au dessus, le bruit fut aussi ridicule que celui d'un bouchon de champagne.
Bush: « Je vais essayer d'atteindre la voile avec les fusées, vous ne tirez que si je vous le dit! » « Barreur un quart à bâbord » « Voilà tenez bon » et il alluma la poudre dans la rigole, les fusées partirent les unes après les autres, avec le vent les quatre premières passèrent à côté, et deux firent mouche. « Attention barreur un quart de l'autre côté » « Général tenait compte du vent, visait plus à gauche »
La chance du débutant, les six fusées portèrent dans la grand voile qui s 'embrasa comme une torche. Le sloop perdit brutalement de la vitesse.
Bush: « Barreur attention, il ne faut pas le dépasser, éperonnez le s'il le faut. »  « Gabiers affalez la misaine » envoyez l'ancre flottante, filez une haussière si ça ne suffit pas. »
La manoeuvre fut promptement exécutée, la distance entre les deux bateaux diminuait, Il y eut un échange de mousqueterie, et les caronades du Sloughi firent voler le pavois du sloop en éclats. Les grappins rapprochèrent les deux ponts et tout devint très confus.
Les armures étaient suffisamment légères, pour ne pas être gênantes. Elles eurent un tel effet dissuasif, que le vide se faisait devant eux, ils se retrouvèrent à l'arrière, coupés du reste du groupe. Bush ne vit pas arrivé un grand escogriffe qui lui aurait planter sa pique dans la flanc, sans le coup de sabre que Bonaparte porta sur le manche de l'arme. Le matelot fut déséquilibré, Bush l'assomma, avec la coquille de son sabre. Le danger venait maintenant du capitaine du sloop, qui se mit en garde et attendit la charge de Bush.
Il était visible que la partie n'était pas gagner contre un tel escrimeur. Bush tenta la botte qu'il avait vu effectuée par Lea, il chargea en courant, écarta, correctement la lame de l'adversaire et lança la pointe du pied vers le poignet de l'adversaire, et manqua complètement son coup. Emporté par son élan il continua de tourner et son poing couvert du gant de cuir rencontra la mâchoire de son adversaire, qui s'effondra pour le compte.
L'équipage du sloop, jeta les armes sur le pont.

Ali et Lea les sultants de Moka