Le visiteur qui pénètre pour la première fois dans le Musée voit dans un premier temps la grande fresque de Greg Gawra, représentant la Résistance et la Déportation. Y sont représentés les combattants de l’ombre en pleine action de sabotage et participant aux combats de la Libération, les barreaux tordus symbolisent les prisons et l’internement, quelques bâtiments en ruines évoquent le massacre d’Oradour sur Glane ainsi que les nombreuses destructions matérielles dues aux bombardements. Sur la droite des Déportés en tenue raillée rappellent le souvenir douloureux de la Déportation tandis qu’au dessus d’eux s’élance la colombe, symbole de paix.

Le visiteur peut alors débuter sa visite. Dans le couloir le menant à la première des six salles d’exposition, des panneaux rappellent l’arrivée d’Hitler au pouvoir en 1933 et la montée du nazisme jusqu’au déclenchement de la guerre en 1939. Chronologiquement, le visiteur suit les étapes de la Campagne de France de 1940, l’encerclement et la débâcle de l’armée française et la demande d’armistice du 17 juin 1940… Pour arriver dans la première salle consacrée à l’Occupation.

SALLE 1 L'OCCUPATION

Les panneaux aux murs racontent le découpage de la France, le sort de l’Alsace-Moselle à nouveau annexée par le Reich, la mise en place du régime de Vichy et de son chef unique le Maréchal Pétain. Les armoires vitrées racontent les premières heures de mobilisation et la guerre à travers des journaux et du matériel militaire français. Une vitrine est garnie d’insignes nazis ayant eu cours en Moselle durant l’annexion tandis qu’une autre renferme des armes et des photos. Deux autres vitrines abritent de nombreux documents et objets personnels ayant été donnés au Musée afin de rappeler les heures sombres de l’annexion : fausses cartes d’identités, tickets de rationnement, coupures de journaux… Les murs sont tapissés d’affiches et de photos de l’époque 1939-1945.

SALLE 2 LA RESISTANCE

Après avoir pris connaissance des panneaux consacrés à l’Occupation, le visiteur passe dans la deuxième salle dans laquelle il peut lire un extrait de l’Appel du 18 juin du Général de Gaulle : il est maintenant dans la Salle de la Résistance. Quelques vitrines narrent l’histoire des maquisards et des corps-francs de Lorraine ayant combattus les Nazis dans divers départements de France, occupés ou non. Dans cette salle est exposé tout le matériel utilisé par les résistants : armes, munitions, explosifs, etc… On peut également lire quelques imprimés clandestins appelant à la lutte contre l’ennemi. Une armoire, renfermant des objets personnels comme un morceau de parachute, une pipe ou encore quelques dessins, est dédiée à Jean Moulin, unificateur de la Résistance. Un sous-verre, rappelle l’héroïsme et le calvaire de Théo Weil né à Hayange et mort pour la Liberté. Toute une longueur de mur raconte la résistance luxembourgeoise. Le Luxembourg, annexée comme la Moselle a fourni beaucoup de combattants de l’ombre qui firent parti des maquis de France, furent fusillés, tués au combat ou déportés au même titre que les résistants français.

SALLE 3 LES FORCES FRANCAISES LIBRES

Dans la troisième salle, le visiteur découvre les Forces Libres, aviateurs, marins, fantassins qui ont combattu hors du territoire français aux côtés de De Gaulle. Des affiches rappellent la victoire française de Bir Hakeim. Les vitrines renferment différentes armes, du pistolet à la mitrailleuse. Au centre de la salle, le visiteur peut admirer une magnifique maquette du cuirassé Jean Bart. Une vitrine exposant des photos et des témoignages est consacrée au Général De Gaulle.
Viennent ensuite des panneaux rappelant le sort des opposants arrêtés, l’internement dans des lieux de détentions en France puis l’embarquement dans des convois en direction de l’Est…

SALLE 4 LA DEPORTATION

Le visiteur pénètre alors dans la quatrième salle. Au centre, une maquette de trois mètres sur trois mètres cinquante du camp de concentration de Sachsenhausen explique en détails la disposition des baraquements et autres bâtiments. Cette maquette a été réalisée par un ancien déporté du camp à partir de plans récupérés à la Libération. Devant cette maquette, il raconte aux plus jeunes, la misère, la malnutrition, la maladie, les coups, les brimades, le travail jusqu’à l’épuisement… son histoire. Aux murs des photos exclusives provenant des différents camps, des panneaux rappelant la barbarie. Dans une des vitrines, une collection unique et importante d’objets provenant du camp d’Auschwitz, offerte par M. Albert Edelstein, ancien déporté. Dans une autre vitrine, une urne contient des cendres récupérées à Auschwitz.

En quittant la salle de la Déportation, le visiteur regarde un tableau évoquant le rôle important des « Justes parmi les Nations », panneau dédié à celles et ceux qui ont risqué leur vie pour sauver des Juifs. A côté, un tableau de maître Jacquemin qui a représenté un coin de baraque de Dachau où se trouvent quelques malheureux déportés.

SALLE 5 CELLULE DU FORT DE QUEULEU

La cinquième abrite une reconstitution d’une cellule collective du Fort de Queuleu de Metz reconnu comme un camp de concentration. Là, les mannequins assis sur des bancs de bois, pieds et mains liés, sont vêtus comme les prisonniers de l’époque sous la surveillance d’un SS en arme. Des châlits ainsi que des cuvettes dans lesquelles les prisonniers lapaient leur soupe complètent le mobilier. Au mur, des panneaux rappellent la spécificité de la résistance mosellane et les différents groupes de résistants comme le groupe Mario. Un drapeau tricolore orné de la Croix de Lorraine complète la salle. La seule armoire vitrée renferme une représentation de l’entrée de la mine de Hayange, qui était un point de passage de la frontière pour les personnes voulant fuir la Moselle.

SALLE 6 LA LIBERATION

Enfin, la sixième salle, celle de la Libération, la seule dont les fenêtres ne sont pas occultées. Elles ont été remplacées par un vitrail de Maître Eve Pascal, qui, lorsque le soleil l’illumine projète au sol un parterre de couleurs aux teintes admirables : le vitrail de la Libération. Les panneaux aux murs racontent au visiteur toutes les étapes de la libération du territoire : les débarquements de Normandie et de Provence, le rôle prépondérant des maquis et réseaux de résistance… Une armoire vitrée rappelle le massacre d’Oradour-sur-Glane à travers des objets et des photographies. Le matériel des soldats américains et anglais est exposé dans d’autres vitrines, alors que cinq mannequins habillés en commando anglais, soldat américain, commando Kieffer, parachutiste canadien et commando écossais trônent au fond de la salle